Henri Queffélec

Henri Queffélec est né le 29 janvier 1910 à Brest. Il perd son père, militaire, très jeune, car ce dernier meurt pendant la première Guerre Mondiale. Il envisage la possibilité de devenir prêtre, puis finalement fait des études brillantes au lycée Louis-le-Grand à Paris, puis intègre l’Ecole Normale Supérieure, d’où il sort avec l’agrégation de lettres en 1934.

En 1935, il part en Suède, à Uppsala – surnommée « l’Oxford du Nord » – où il est nommé lecteur de français. Mais c’est l’écriture qui l’intéresse, plus que l’enseignement. Il publie d’ailleurs en 1948 un livre intitulé « Portrait de la Suède ».

Henri Queffélec revient en France pendant la seconde Guerre Mondiale et continue d’écrire. Il devient un très grand romancier maritime, transcrivant avec ferveur les liens indestructibles qui unissent les Bretons à la mer. Il publie plus de 80 livres dont beaucoup sont inspirés de sa terre d’origine.

Citons parmi ses romans maritimes :

  • 1945 : Un recteur à l’île de Sein (qui sera porté à l’écran cinq ans plus tard par Jean Delannoy, sous le titre « Dieu a besoin des hommes »)
  • 1951 : Tempête sur Douarnenez
  • 1956 : Un feu s’allume en mer, ce roman se situe encore sur l’île de Sein et retrace de façon romancée la construction du phare d’Ar-Men
  • 1957 : Un royaume sous la mer, qui reçoit l’année d’après le Grand Prix du roman de l’Académie Française
  • 1962 : Tempête sur la ville d’Ys

Henri Queffélec s’intéresse en effet lui aussi à la légende de la ville d’Ys et écrit d’ailleurs les mots suivants, dont on retiendra cet appel au rêve et à l’appropriation par chacun de cette belle légende :

Chacun d’entre nous, en s’aidant de son rêve, est armé pour récréer la ville d’Ys. Avec les carillons d’une petite église devenue la cathédrale engloutie, il entendra les dialogues passionnés d’un ermite et d’une pécheresse.

En 1975, son parcours de grand écrivain est récompensé par le Grand Prix de littérature de l’Académie Française et en 1988, il reçoit l’ordre d’Hermine, distinction remise à des personnalités qui participent au rayonnement de la Bretagne.

Il meurt à Paris le 12 janvier 1992 et est enterré au cimetière de Montrouge.

Il est le père de Yann Queffélec (écrivain français, prix Goncourt 1985), d’Anne Queffélec (pianiste) et d’Hervé Queffélec (professeur de mathématiques).