Emile Souvestre

Emile Souvestre est né à Morlaix le 15 avril 1806. Il est fils d’un notable, ingénieur des Ponts et Chaussées. Emile est attiré très tôt par la littérature. Il va au Collège de Pontivy puis entreprend des études polytechniques, selon le souhait de son père. Au décès de ce dernier, Emile abandonne ces études et part étudier le droit à Rennes, où il est licencié en 1826.

Il part alors à Paris avec dans l’idée de faire une carrière littéraire, notamment à partir d’une pièce de théâtre qu’il a écrite et souhaite faire jouer à la Comédie Française. Malheureusement, la pièce n’y sera pas jouée.

Des difficultés d’intégration au milieu parisien et la perte accidentelle de son frère dans un naufrage le font rentrer en Bretagne, où il doit alors assurer la subsistance de sa mère, sa soeur et sa belle-soeur.

Il trouve une place de commis de librairie à Nantes en 1829, chez l’éditeur-libraire Camille Mellinet. Il parvient à publier ses premiers ouvrages et articles dans « Le lycée armoricain », où collaborent d’autres intellectuels bretons comme Théodore Hersart de la Villemarqué.

Il devient aussi co-directeur d’un établissement scolaire aux méthodes pédagogiques venues d’Angleterre.

Il se marie mais perd femme et enfant en 1831. Il se remarie avec la soeur de son associé à l’école et a trois filles avec elle. Mais il se brouille avec son beau-frère et la famille quitte Nantes pour rejoindre Morlaix, où se trouve sa mère, et où il exerce en tant qu’avocat. L’épidémie de choléra qui infeste Morlaix les fait fuir à Brest, où il est rédacteur en chef du journal « Le Finistère » et professeur de rhétorique dans un collège privé.

C’est à cette période qu’il réunit tous les matériaux nécessaires à la rédaction de ses ouvrages d’inspiration bretonne.

Pour des raisons de santé, la famille doit quitter Brest où le climat est trop humide ; Emile obtient une chaire à Mulhouse en 1836, puis finit par s’installer définitivement à Paris. Il va alors se consacrer entièrement à l’écriture et à l’enseignement.

Sa production d’écrits est particulièrement vaste, autant en oeuvres bretonnes, pièces de théâtre, romans, essais, etc. Sans compter qu’il participe activement à écrire dans diverses revues parisiennes.

Notons :

  • 1836 : parution de l’oeuvre bretonne « Les Derniers Bretons »
  • 1837 : pièce de théâtre « Riche et pauvre »
  • 1839 : parution du roman « L’homme et l’argent »
  • 1844 : Parution de contes et récits populaires, peut-être son oeuvre la plus célèbre « Le Foyer Breton »

En 1848, il s’implique politiquement dans l’avènement de la République, régime qu’il approuve depuis de nombreuses années.

En 1850, il est reconnu comme un auteur digne d’estime en recevant le prix de l’Académie Française.

En 1851, il s’éloigne un peu de France pour aller en Suisse où il dispensera de nombreuses conférences d’histoire littéraire.

Il meurt le 5 juillet 1854 à Montmorency, à l’âge de 48 ans. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise.