

Anatole Le Braz est né le 2 avril 1859, dans le canton de Callac, dans le Pays du Trégor (anciennement Côtes d’Armor). Il passe toute son enfance et son adolescence dans le Trégor, son père était instituteur ; il est élève au Lycée de Saint-Brieuc, qui porte actuellement son nom.
Il perd sa mère en 1869. De brillantes études lui ouvrent les portes du Lycée Saint-Louis à Paris, où il devient licencié ès lettres en 1880. Cependant, il ne parvient pas à se faire une place dans le milieu littéraire parisien et réussit à rentrer en Bretagne en 1886, où il est nommé professeur de lettres au lycée de Quimper.
Il fait alors la rencontre de François-Marie Luzel qui lui transmet des méthodes de collectage scientifique de chansons et de légendes populaires et entre alors dans une période d’intense activité littéraire, entre romancier, folkloriste et nouvelliste :
- 1892 : il publie « La chanson de la Bretagne »
- 1892 : publication de « Vieilles histoires du Pays Breton »
- 1893 : son principal ouvrage « La légende de la mort en Basse-Bretagne » est publié et sera réédité quatre fois
- 1894 : il publie « Au Pays des Pardons »
- 1897 : publication de « Pâques d’Islande »
- 1901 : « Le gardien du feu »
- etc.
Anatole Le Braz est nommé chancelier de la Légion d’Honneur en 1897 et élu en 1898 président de l’Union Régionaliste Bretonne à Morlaix.
Il devient Maître de Conférence à la Faculté de Lettres de Rennes où il enseignera de 1901 jusqu’en 1921, de façon plus ou moins continue. Il y enseigne la Littérature bretonne et la Littérature française du XVIIIe.
Le 20 août 1901, il perd de façon dramatique, dans un naufrage au large de Tréguier, une grande partie de sa famille (son père, sa belle-mère, quatre de ses soeurs, ses deux beaux-frères et un neveu). La nature de son oeuvre va en être profondément modifiée.
En 1904, il soutient sa thèse sur « Essai sur l’histoire du théâtre celtique » ; devenu un auteur reconnu sur le plan international, il dispense de nombreuses conférences à l’étranger, particulièrement aux USA où il participe au lancement de l’Alliance Française.
Il perd sa première femme en 1906, sa seconde femme en 1919 et son fils unique, mort au front en 1915.
Il meurt d’une leucémie à Menton le 20 mars 1926, à l’âge de 66 ans. Il est enterré à Tréguier.